Prologue
Au-delà de ce que nous avons conscience, que se passe-t-il vraiment que nous ne discernons pas ? Nos sociétés sont-elles vouées à l’angoisse d’une vie aux lendemains incertains ? Y a-t-il un complot qui nous garde préoccupés à la recherche interminable de jours meilleurs ? Y a-t-il une menace qui contrôle notre précarité afin de faire perdurer l’angoisse du manque ? Et à qui profite le crime ?
La réponse est évidente, il y a une volonté de fer qui accroît son poids pour acquérir un pouvoir sans précédent sur la grande majorité, celle-ci se retrouve alors grisée par son désir de vouloir changer sa condition d’oppressée. L’histoire nous mène toujours à cette ultime montagne vertigineuse, où la révolte est inévitable, le tout se termine dans des bains de sang où finalement personne ne trouve refuge, ni sécurité, ni tranquillité.
Avec l’inquiétude grandissante de l’état de nos gouvernements, de plus en plus corrompus et assoiffés de pouvoirs, nous nous appliquons pour la plupart à vouloir défaire toute l’absurdité de ce qui a été mis en place, en brandissant des drapeaux sur les places publiques pour manifester notre indignation.
Il y a toutes ces aberrations de la machine sociétale, pour laquelle nous avons tous participé à la mise en place, cela, du fait de la condition intérieure de chacun, celles de toutes les actions et réactions de notre système émotionnel qui tisse les relations humaines et s’avère être le résultat de nos sociétés.
C’est toujours le même processus qui soutient la plus importante activité de l’homme au sein d’un mécontentement : dépenser de l’énergie à sa soif de sécurité. Toute cette activité est le facteur d’une demande au changement. Dans cette insatisfaction qui règne au sein de la confusion que nous vivons ; tous tirent vers eux les rênes, pour avoir le gain du plaisir, en sorte de pacifier ce vide, qui semble depuis toujours être la cause de cet acharnement pour la sécurité réconfortante.
Aujourd’hui, rien n’a changé, il en a été ainsi de tous les temps, depuis les sociétés tribales, passant de Jules César, aux dirigeants de notre époque. Toute l’histoire avec son activité changeante apprend à l’homme à craindre l’avenir. Tout en pacifiant son angoisse, il a toujours voulu croire qu’il y a une paix à trouver en s’enfermant dans ses forteresses de confort. En réalité, il veut surtout que la route vers l’accomplissement de son désir soit libre d’obstacle pour accéder au rêve qu’il s’octroie.
Mais personne dans sa démarche, n’est conscient que l’ambitieux laisse toujours derrière lui un désert sous les traces de son piétinement. L’homme a toujours été angoissé par le temps qui passe, et dans ses activités, il est toujours à la recherche d’un miracle qui lui apportera une réponse à son angoisse de ne pas savoir. Il n’a plus la capacité de réfléchir seul, il ne se dérange pas de sa position de confort dans laquelle il a été moulé, il accepte ce qui se dit. Il dépense plutôt son énergie à se débattre, afin de pouvoir vivre dans l’espérance de ses idéaux qui lui procurent du bien-être, dans lequel il peut idéaliser une condition humaine acceptable.
C’est ainsi, que va l’activité de l’homme sur la terre, il ne connaît que le brouhaha de son propre désir, il ne conçoit pas le silence de son cœur. Ainsi, nous avons en nous ce processus de l’attente de jours meilleurs, qui nous rend vulnérable aux promesses que nous font les premiers venus. Nos dirigeants se sont infiltrés et ont bâti leur empire sur notre bon vouloir et nous sommes devenus obéissants aux lois, aux règles et à toutes sortes d’autorités, qui brandissent un idéal pour tous.
Ainsi ce petit monde marche comme ils l’entendent. Mais, suite aux insatisfactions grandissantes et en dépit des protestations, les choses ne changent pas pour autant. Il y a toujours des hommes, des femmes et des enfants qui meurent de faim chaque jour dans le monde. Les guerres se produisent quand même pour des raisons ambiguës, qui s’avèrent être la motivation d’un pouvoir manipulateur, retirant ainsi des enfants à leurs mères dans des déchirures de profonde tristesse ; engendrant la haine qui s’active à réagir, sans raisonnement sur son sillage.
Le regard sur ces faits incontestables, n’est pas ici une connaissance, afin de prendre parti dans le but de vouloir trouver une action qui défiera toute cette tragédie. Cela a déjà été depuis plusieurs décennies l’intention de nombreuses générations qui ont toutes voulu changer la donne et l’aboutissement fut davantage de problèmes à résoudre.
Ce désordre doit être perçu dans son rouage profond afin de permettre l’observation des raisons fondamentales qui a dévié l’homme de sa capacité naturelle à agir dans l’harmonie. L’observation du fonctionnement interne de la psyché dans son mouvement, est primordiale afin de dissiper la décadence chaotique qui existe et qui est le résultat qui infeste nos sociétés. Une vision objective est nécessaire, car autrement elle entraîne le regard de celui qui en souffre à agir dans le feu de l’action, sous l’emprise de l’instinct par la violence et la haine.
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